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Deux cents acteurs de la sécurité civile français, wallons et flamands étaient présents le 31 janvier 2017 à Lille pour le lancement du projet Interreg ALARM. Son objectif : améliorer les échanges entre services de secours de part et d’autre de la frontière pour une réponse plus efficace aux situations de crise.
Inondations, accidents de la route, risques industriels... : les conséquences d’une catastrophe naturelle ou d’un accident technologique ou industriel ne s’arrêtent pas aux frontières d’un pays. Les secours doivent êre en mesure d’intervenir rapidement, de se coordonner, d’avoir la même analyse du risque et de s’entendre sur la réponse à apporter.
Voilà, en quelques mots, l’ambition du projet Interreg ALARM, officiellement lancé le 31 janvier 2017 en Préfecture du Nord.
Ouvert par Michel Lalande, Préfet de la zone de défense et de la sécurité Nord, le séminaire de lancement du projet ALARM a vu se succéder à la tribune Carl Decaluwé, gouverneur de la Province de Flandre occidentale, Tommy Leclercq, gouverneur de la Province de Hainaut, Damien Castelain, président de la Métropole Européenne de Lille, Nicolas Siegler, premier vice-président du Conseil d’administration du SDIS du Nord et Jean-Christophe Bouvier, Préfet délégué à la défense et à la sécurité.
Tous ont souligné la nécessité de dépasser la frontière "administrative" pour faire face aux risques qui touchent tous les habitants de la zone transfrontalière, qu’ils se trouvent en France ou en Belgique.
"Ces enjeux ne doivent pas nous séparer, ils doivent nous unir !" a lancé le Préfet Lalande après avoir rappelé que, lors des attentats qui ont endeuillé Bruxelles en mars 2016, les sapeurs-pompiers du Nord avaient positionné une colonne de renfort prête à rejoindre les secours belges en cas de besoin.
"Nous savons que si nous étions frappés, nous pourrions compter sur nos voisins et cousins belges", a ajouté Nicolas Siegler, qui représentait Jean-René Lecerf, président du Conseil d’administration du SDIS du Nord, qui a souligné que la réalisation des objectifs du projet ALARM "apporterait une véritable plus-value dans l’exercice quotidien de l’une de nos missions les plus fondamentales, celle de protéger les populations".
"Les communes, qui disposent de moyens inégaux alors qu’elles sont toutes aussi vulnérables aux risques, bénéficieront directement des retombées du projet", a déclaré pour sa part Damien Castelain, précisant que la MEL serait "particulièrement impliquée dans le troisième axe du projet", qui concerne la sensibilisation des élus locaux, "pour promouvoir une culture citoyenne de la sécurité civile".
Le projet ALARM s’étend sur l’ensemble de la frontière, de la côte jusqu’à la province de Namur et le département des Ardennes. Il rassemble 26 partenaires français et belges :
Axe 1 : la gestion intégrée des risques
Le premier objectif du projet est de mettre en place une gestion intégrée des risques (naturels, technologiques et humains) de part et d’autre de la frontière, en créant notamment
Cet axe est piloté par l’Institut Scientifique de Service Public (ISSeP).
Axe 2 : la coopération au quotidien
L’élaboration d’un schéma transfrontalier d’analyse et de couverture des risques (STACR) permettra aux sapeurs-pompiers français et belges d’intervenir ensemble en situation d’urgence. Des exercices et des entraînements de grande ampleur seront organisés.
Cet axe de travail est piloté par le Service d’incendie et de secours du Nord.
Axe 3 : la sensibilisation des pouvoirs locaux et des populations
Le projet ALARM impliquera les élus, les maires français et les bourgmestres belges pour les soutenir dans leur rôle de sensibilisation auprès de la population. Des formations et des actions de sensibilisation à destination des services de secours et des élus permettront de développer une culture commune d’assistance transfrontalière.
Le pilotage de cet axe a été confié au Forum Européen pour la Sécurité Urbaine (FESU).
Le projet ALARM s’inscrit dans le cadre du programme de coopération territoriale européenne Interreg V France-Wallonie-Vlaanderen 2014-2020. Il bénéficie d’un cofinancement européen à hauteur de 50 % du budget total, soit 1 434 379 € du Fonds européen de développement régional (FEDER) pour un budget de 2 868 758 €.